Pourquoi ne faut-il pas boire de l’eau adoucie (au sel) ?

Le but de l’adoucissement de l’eau (au sel) consiste à en retirer le calcium et le magnésium, présents naturellement, et qui ont tendance à s’incruster dans les tuyauteries sous forme de calcaire lorsqu'ils sont associés au carbonate, et à obtenir ainsi une eau douce. Une incrustation du calcaire dans l’eau chaude peut-être limitée si on maintient sa température en dessous de 55°C car une eau froide n’entartre que peu les canalisations.

L’adoucissement artificiel au sel se fait par échange ionique grâce à de la résine. Les ions calcium et magnésium sont remplacés par des ions sodium et le taux de minéralisation final reste le même.

L’OMS recommande la boisson d’une eau douce naturelle donc peu minéralisée. Par contre, elle déconseille vivement la consommation d’eau adoucie, car celle-ci comporte trop d’ions de sodium qui sont préjudiciables pour la santé, surtout pour des personnes ayant des affections cardio-vasculaires. Il est vrai cependant que ce sodium est retenu par une membrane d’osmose inverse. Un osmoseur peut donc être installé en aval d’un adoucisseur.

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Autres précisions sur les adoucisseurs

L’entretien, la consommation de sel et une légère surconsommation d'eau sont à prendre en compte dans le budget total. Ce cout est variable selon les marques, la dureté et la consommation d'eau. Le cout d'un sac de 25kg de sel est d'environ 10 euros et in faut compter environ 5 sacs par an pour une famille de 4 personnes dans une région fortement calcaire. L'entretien ne coute rien avec un adoucisseur Oja car notre pré-filtre est nettoyable. La surconsommation d'eau varie entre 5 et 10% à cause du rinçage récurrent de la résine. À noter que cette eau rejetée est concentrée en chlorures, ce qui n'est pas idéal pour l'environnement.

Même si le coût à l’achat peut paraître élevé, l’adoucisseur vous fera faire des économies. Vous consommerez moins de savon, de détergent et de lessive, mais aussi moins d’électricité, car une eau adoucie chauffe plus vite qu’une eau qui ne l’est pas et l'accumulation de calcaire dans un chauffe-eau diminue sa capacité pour une consommation électrique identique.

Certains commerçants conseillent systématiquement de placer un adoucisseur d’eau devant un osmoseur en avançant l’argument que l’eau dure nuit à la durée de vie de la membrane osmotique. C'est vrai mais ce n'est pas indispensable car un osmoseur domestique peut supporter jusqu'à 40°f de dureté.

Du côté de l’entretien

Un adoucisseur demande une surveillance annuelle pour contrôler que la vanne et le by-pass sont bien réglés. Afin de ne pas avoir une eau  trop dure, il est recommandé de vérifier le niveau de sel dans l’adoucisseur régulièrement et d’en rajouter si besoin. Inversement, afin de ne pas avoir une eau trop douce (potentiellement corrosive) il est recommandé de faire un test de dureté au moins une fois par an pour ajuster le réglage du by-pass si nécessaire.

Des alternatives écologiques aux adoucisseurs d’eau à sel

Il existe actuellement d’autres procédés pour éviter l’incrustation du calcaire.

Tout d'abord, il y a des systèmes électro-magnétiques qui modifient la structure physique des cristaux de calcaire pour leur faire perdre leur adhérence. La composition chimique de l’eau reste la même, cette solution ne rejette pas d’eau et il n’y a pas de coût d’entretien.

Ensuite, il existe désormais un système d'adoucissement au CO2. Ce système injecte du CO2 pour transformer le carbonate en bicarbonate, sans agir sur le calcium et le magnésium. Il n'y a donc aucun rejet polluant, pas de surconsommation et l'eau reste potable.

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